La présence

Le présent… le cadeau dont certains ne découvrent sa valeur qu’en le perdant.

Le présent… instant concret du ici et maintenant. Hier est passé, demain est à venir. Tout se joue dans cet instant. Tout le monde le sait, en parle, mais qui le vit réellement ?

Sentir… Comme lorsqu’on est enfant et que l’on découvre le monde en sollicitant tous ses sens :

en goutant, touchant, sentant, écoutant, regardant sans idées préconçues car tout est neuf ; juste avant qu’un autre ne vienne identifier, nommer, expliquer.

Quelle est donc cette sensation-explosion quand on me tient avec douceur dans ses bras ?

Quelle est donc cette sensation-ivresse quand on me fait sauter en l’air ?

Quel est ce gout qui me fait plisser les yeux ?

Quel est ce son qui me fait vibrer ?

Quelle est cette matière qui fait comme des bulles dans mon cerveau ?

Avant que le mental n’ait catalogué, étiqueté. Sait-on encore ressentir le monde autour de soi sans que l’interprétation ni l’explication ne pointent le bout du nez de façon automatique ?

Sait-on encore être simplement et essentiellement à l’écoute à travers tous ses sens ?

Sait-on, en même temps, capter en conscience toutes les informations apportées par ses sens ?

Un silence

Cet entre-deux qui ressemble à une respiration qui débute dans le bassin : j’inspire – temps d’arrêt – j’expire – temps d’arrêt. Ce temps où rien ne se passe où je suis suspendu(e): ni je lâche, ni j’acte. Rentrons dans cet espace de pure présence sans faire ni défaire.

L’espace intérieur

Cette sensation de grandir lorsqu’on est attentif à soi sans attente ni pression ni temps pressé ; comme si un autre corps, intérieur, profitait de cet arrêt pour se manifester, se dilater, s’expanser jusqu’à dépasser les frontières du corps physique. Comme si d’autres yeux et oreilles voyaient-entendaient plus loin que les sens physiques.

Le mental off ou plutôt observateur

qui découvre un monde qu’il ne connaissait pas, tellement occupé à refaire le sien… quelle est donc cette joie qui pointe le bout de son nez alors que je ne suis occupé(e) à rien ? Je sens mon sang pulser, mon cœur battre, mes muscles respirer, tout ce qui bouge à l’intérieur de moi. Comment cela se fait-il que je me souvienne de tout sans même y penser, comme si une autre mémoire venait en renfort, comme si tout mon corps enregistrait ?

Un temps

hors du temps où se rejoignent tous les temps ; où tout est parfait et imparfait ; où tout est bruit et silence ; où les opposés se rejoignent ; où il n’y a rien à faire et où tout se fait.

Le seul moment où l’être derrière ses apparences, ses vécus, ses mémoires, peut exister.

Le moment où je me connecte au monde à partir du cœur-corps-tête-être et où j’entre dans le flow de la vie.

Où je deviens disponible et ouvert(e) aux innombrables possibles à ma portée, que je saisirai ou pas, que j’expérimenterai ou pas.

Où je m’extirpe de ce que je sais : je ne sais plus rien et tout devient possible ! Où je vis en osmose avec toutes les fibres de mon être et de mon corps.

Plus j’entre en présence à moi, plus la présence à l’autre et à mon environnement est aisée.

Dans le mot présence, il y a tellement de richesses à dé-couvrir… Dans la présence, il y a tellement à vivre !

Texte Patricia Verneret
Coach, formatrice, conférencière

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