Après l’effort… l’inconfort

Mettez-vous en situation :

  • Un projet vous a tenu en haleine pendant plusieurs semaines ou mois. Vous l’avez porté à bout de bras. Vous avez mobilisé votre énergie pour mener à bien cette mission. C’est le succès !
  • Votre mode de fonctionnement ne vous convenait plus, alors vous avez posé des actes pour changer ce qui devait être changé, en consultant un psychologue ou un thérapeute ou un coach… Cela vous a demandé des efforts, de la vigilance pour sortir de votre habituel et aller vers un inhabituel. Vous avez atteint votre objectif !
  • Cela faisait tellement longtemps que vous rêviez de ce voyage, de cette nouvelle maison. Tellement d’excitation à chercher, à imaginer, à rêver ce projet. Votre projet s’est concrétisé !
  • Vous avez accompagné une personne malade ou en fin de vie. Vous l’avez soutenue à chaque instant, encouragée. Cela a bouleversé votre emploi du temps qui ne vous a laissé aucun répit. Vous avez été présent… Vous l’avez vécu comme une évidence!
  • Vous êtes en situation de rupture professionnelle ou personnelle : tellement de temps passé dans cet endroit connu ou en compagnie de cette personne. Vous vous sentez en adéquation avec votre nouvelle situation, vous profitez de ce nouveau temps pour prendre soin de vous !

Et là, vous ne comprenez plus rien. Que vous arrive-t-il ?

Vous êtes en paix avec vos actes et vos décisions, vous n’avez aucun regret, vous avez obtenu ce que vous désiriez… Pourtant vous ressentez une sorte de vide en vous. Peut-être même pleurez-vous ou errez-vous comme une âme en peine, sans pour autant vous sentir peiné ???

Qu’est-ce qui ne va pas dans votre vie ? Rien !!! Mais vous vous sentez « vide »…

C’est un mouvement naturel. Votre énergie a été fortement sollicitée, avec l’adrénaline qui l’accompagne. Le résultat tant attendu est enfin là, cela déstabilise ! Votre énergie est en train de redescendre vers un niveau plus calme.

La situation présente vous demande de profiter, ou de laisser aller ou de vous reposer. Cela crée un contraste. Dépenser autant d’énergie n’a plus lieu d’être. Or vous vous étiez habitué(e) à ce temps intensément vécu. La différence d’intensité s’apparente à une mini dépression. En apparence seulement…

Quoi faire ? Rien.

Juste profiter autrement de ce nouveau temps, d’une nouvelle énergie plus calme et sereine.

Après chaque période très intense en activité, avoir un temps plus détendu, donne une impression de vide… Vous avez tellement pratiqué l’action, que vous ne savez plus pratiquer autre chose. Avec la « pratique », ces moments d’inconfort se transformeront en nouvel équilibre et deviendront vite votre nouvelle habitude… Qui sera à son tour chamboulée par une nouvelle période d’activité, accompagnée de ses tensions intérieures … Jusqu’à ce qu’elles vous vous deviennent « naturelles » à leur tour.

Cet entre-deux peut être vécu comme un inconfort, jusqu’au moment où son acceptation en fera un moment à part. Parfois les pleurs n’ont rien à voir avec la tristesse. Ils sont le visible du corps qui digère les mois intenses passés. Il y a le temps de la compréhension-acceptation mentale et le temps de transformation-évacuation corporelle.

Chaque fin crée un contraste entre cet avant si intense et cet après pas encore là. Un contraste d’autant plus important, que vous y aurez mis toute votre énergie. Le changement de dynamique est comme un virage à 180° : ça penche jusqu’à ce qu’on retrouve un nouvel équilibre.

Pour vivre ces moments le plus sereinement possible, il faudra éviter de comparer et juste vivre cet inconfort, cet instant sans résistances.

D’autres situations provoqueront cet entre-deux déstabilisant. En exemples :

Quand une personne œuvre dans l’humanitaire et côtoie des personnes qui vivent dans l’essentiel, elle aura envie de « claquer » toutes les personnes qui se plaignent de ce qu’elle trouvera futile. C’est le résultat de son grand écart.

Quand un formateur ou un coach etc. termine une mission, il sera aussi déstabilisé par ce changement de rythme. Quand ses stagiaires ou ses clients auront atteints leurs objectifs, il devra lui aussi vivre cette descente d’énergie.

Tout est cycle, il y a un temps pour tout.

Un temps pour le vouloir, un temps pour le lâcher prise. Un temps pour l’action et un temps pour le « laisser venir ». Un temps pour la fermeture et un temps pour l’ouverture. Un temps pour le plein, un temps pour le vide etc.

Comme une respiration. J’inspire, je retiens… J’expire, je vis le vide… C’est le cycle de la vie, la roue du temps.

Le temps de pauser et de se ressourcer… Vous l’aviez juste oublié… Il est bon pour vous, même s’il parait désagréable à vivre. C’est une action qui ne demande aucun effort de votre part.

Ne le remplissez pas. Laissez ce vide de l’entre-deux prendre toute la place.

Apprenez à sourire à cet inconfort passager ! 🙂 

Patricia Verneret
Coach de vie, formatrice, auteure

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