Redonner de la noblesse à…
Une personne inspirée se sent poussée à ouvrir les possibles de son époque. Pourquoi ?
Parce qu’elle étouffe, suffoque. Les carcans imposés l’empêchent d’évoluer. Son envie de se vivre se heurte aux conditionnements. Elle veut faire plus que transmettre l’existant qu’on lui a légué : elle veut créer !
« Je ne fonctionne pas comme tout mon entourage ! Je ne trouve pas l’espace pour exister tel.le que je suis. Je réfléchis différemment »
Alors, elle invente quelque chose.
Elle propose une alternative. Un nouveau métier ou une nouvelle tendance émerge en réponse à l’évolution de sa conscience.
Ce peut être une nouvelle façon de danser, de peindre, de chanter.
Ou une nouvelle façon d’envisager les systèmes, les structures, les modes.
Ou encore une nouvelle façon de se vivre en tant qu’être humain ! Elle est celle qui sort de la grotte de Platon pour explorer d’autres façons de vivre de façon radicale ou nuancée.
Certains ont ainsi chamboulé le rapport au corps, aux enfants, à la terre, à l’autre, au vivant, aux émotions, au monde, au soin, etc.
Et elle et d’autres personnes après elle, donnent un nom à cette nouvelle façon de faire-vivre-soigner etc. Elles inventent un mot totalement imprégné par un oxygène pur car originel.
Et le temps passe… elle transmet ses prises de conscience : beaucoup veulent apprendre ! Ce qu’elle a créé résonne avec les besoins d’autres personnes assoiffées elles-mêmes de nouveau. D’une nouvelle façon de vivre qui autorise, légitime, transforme, éveille.
Et le temps passe… et ce qui était vivifiant commence à perdre son sens,
dénaturé par les messages des uns et des autres, qui se sont appropriés ce savoir et l’ont détourné. Ils l’ont figé. Ils veulent savoir sans parcourir le chemin, tellement pressés d’être arrivés ! Ce qui était vivant car empreint d’actes vivifiants et transformateurs, meurt d’appropriations intellectuelles sans profondeur.
Et les noms donnés sont trainés dans la boue par d’autres qui n’ont rien compris, n’ayant pas pris le temps d’expérimenter : ils sont prêts à en débattre sans savoir de quoi ils causent. Par ceux qui lisent en diagonale et critiquent pour se démarquer. Par d’autres qui prennent leur vision du monde pour une vérité absolue.
Les généralités et les règles se font loi et sclérosent le mouvement. On donne à la forme l’apparence du fond et le concept perd toute sa substance. On confond les messagers et le message. Et celui-ci s’en trouve dénaturé…
Certains ont une vue plus éclairée ou éclairantes que d’autres car ils ou elles regardent avec plus de hauteur ou plus de profondeur : ils ne se cantonnent pas aux jeux des apparences.
Certains redonnent leur noblesse à certains mots utilisés à toutes les sauces et à tort et de travers !
Je vous propose des les écouter sur 3 points.
Le développement personnel selon Jacques Salomé
« J’appelle pour ma part développement personnel toute démarche de changement dans laquelle je prends le risque de m’auto responsabiliser, en vue de remettre en cause – pour en comprendre le sens et pour dynamiser autrement mes façons d’être – mes modes de pensée, mes croyances, mes certitudes et mes comportements au quotidien. » Jacques Salomé (psychosociologue).
La philosophie selon Socrate
Philosophie (l’étymologie du mot philosophia porte la double idée d’amour de la sagesse et d’amour de la connaissance. Il y a donc dans le mot même à la fois l’idée de chercher à comprendre le monde qui nous entoure, à raisonner sur l’essence des choses, et l’idée de mener une vie de sagesse, devant conduire au bonheur.)
La philosophie de Socrate comme manière de vivre se distingue de toutes les conceptions ultérieures par le fait qu’il a passé sa vie à examiner sans relâche les idées morales des autres tout en s’examinant lui-même. Socrate prône avant tout de renvoyer chacun à lui-même pour qu’il puisse se découvrir en autonomie grâce à un retournement, à un regard porté à l’intérieur de soi.
L’Empathie selon Boris Cyrulnik
L’empathie est la curieuse aptitude de se décentrer de nous-même, de la représentation de notre monde, pour se représenter les représentations du monde d’un autre ; ce qui est différent de « se mettre à la place de quelqu’un d’autre », qui est impossible.
A chacun de se faire une opinion.
Le point commun de ces 3 angles de vue ? Ils incitent au mouvement, à une curiosité vers l’autre, à une mise en application concrète et immédiate d’une réflexion. Ils responsabilisent sans jugement.
Ils jouent avec les mots et leurs nuances. Leurs définitions sont subtiles, délicates et vivantes !
Ils redonnent leur noblesse au mots « développement personnel », « philosophie » et « empathie ».