Pourquoi vouloir éviter ce qui dé-range ?
On ne peut pas éviter tout ce qui dé-range (ce qui est bien rangé en chacun) à moins de rester enfermé loin des autres et de n’allumer ni téléviseur, ni radio, ni…
Je lis beaucoup de choses telles que : « entourez vous de personnes positives, évitez les personnes ceci ou cela pour votre moral etc. » A cela, je répondrai oui et non, tout dépend de là où on en est dans sa transformation personnelle… car rencontrer des personnes dé-rangeantes (qui pensent autrement !) peut s’avérer être une sorte de miroir de son intérieur ou un stimulateur qui va enclencher un mouvement libérateur.
L’autre réveille par son attitude un soi obsolète (ou en passe de le devenir !) ou ce qui est en suspens et en attente de guérison-apaisement dans son histoire personnelle. « Je n’arrête pas de tomber sur le même genre de personne ! » est une exclamation entendue souvent.
C’est humain de ne chercher que ce qui fera plaisir, n’est-ce pas ?
Mais ce qui parait « bon » à court terme ne l’est pas forcément sur le long terme…
Dans une maison bien rangée, il est nécessaire de temps à autre de déplacer meubles et/ou objets, histoire de pouvoir faire la poussière, et, pourquoi pas, en profiter pour se débarrasser de ce qui ne nous convient plus.
En évitant un problème, on évite l’évolution qui se cache derrière (voir : https://patricia-verneret.com/zone-dun-confort/). Fuir une personne qui dé-range, c’est passer à côté d’un révélateur de son monde intérieur pas assez solide, ou apaisé, ou etc. Ce qui n’empêche pas de se positionner fermement en cas de désaccord !
Fuir le mal-être n’aide pas à aller mieux !
Foncer direct dedans n’est pas forcément la solution la plus adaptée non plus. Le voir et décider de changer sa ré-action et/ou son comportement peut révéler des trésors intérieurs salvateurs et porteurs d’espoir.
Attention toutefois de ne pas confondre écouter/entendre et être happé par l’opinion d’un autre. Il s’agit de bien faire la différence entre son émotion ou opinion et celle de son interlocuteur. Par contre notre réaction aux propos in-justes selon notre baromètre intérieur, nous concerne directement.
Quelqu’un qui voit tout en rouge rencontre un autre qui voit tout en jaune et chacun soutient que sa vision du monde est la meilleure : si l’on cesse d’éviter l’autre et que l’on est capable de comprendre qu’il n’y a pas qu’une seule façon de voir, au bout d’un temps il peut y avoir et du rouge et du jaune et du violet et même toutes les nuances découlant de leurs mélanges : le monde s’ouvre… on n’est pas obligé d’être d’accord mais cela évite le jugement et la remise en question des fondamentaux intérieurs de l’autre.
Lorsqu’on cesse de refuser un dialogue même difficile et que l’on décide de chercher en soi ce que l’opinion-présence-comportement vient réveiller, on trouve toujours une épave échouée bien cachée qui stagnait au fond de son mal-être. Ce qui est curieux, c’est qu’une fois cette étape franchie et apaisée, soit la personne à l’origine de cette découverte disparait de notre vie, soit on sort vainqueur du triangle infernal persécuteur-victime-sauveur (car on cesse de passer d’un rôle à l’autre) et plus rien de ce qu’elle dira ne nous impactera…
Dans les deux cas, on en ressort libre !