Performance, compétence blabla… Bla

Ou le coaching éco humaniste 

Le besoin de faire évoluer les choses ou soi, de s’accomplir ou d’accomplir, fait partie d’un processus naturel de l’être humain. Cependant l’accomplissement doit-il nécessairement passer par la case « plus accompli que » ?

Se connaitre

En grandissant, construire son individualité est une étape importante. Cela passe par des moments de comparaison et d’identification. Comment connaitre le chaud si ce n’est en expérimentant aussi le froid et vice versa. C’est important, mais c’est une étape parmi d’autres. Une fois la notion de chaud et de froid comprise, il est temps d’affiner les sensations. Et surtout l’information étant enregistrée, est-il utile de toucher encore et encore le feu ou de savoir s’il est plus brûlant qu’un autre ?

Bref, l’enfance et l’adolescence où l’on se cherche (où le regard de l’autre est un témoin miroir sans qui l’être humain ne peut se situer) doit laisser la place à l’âge adulte avec ses prises de décision en accord avec soi.

Performances

Dans le discours entrepreneurial actuel, il semblerait que le mot performance ait disparu du langage. On*s’est aperçu que cela nuisait à la performance… 

Il parait même que la culture de l’échec est recommandée et primordiale, voire recherchée. Mais vite fait hein ? Echouer vite pour rebondir tout aussi vite est le nouveau mantra. Lançons même des défis dans le monde entier et que le meilleur gagne : la meilleure idée née des erreurs des autres…  en réseau ! Ce serait un stimulant pour la créativité. Et pour cela toutes les compétences sont mobilisées.

Ici, il y a une notion de compétition : cette notion est-elle indispensable pour être performant ? La notion de résultats rapides est là. Ne confondons pas motivation et compétition. Comme si le seul moteur de motivation était la compétition. Être le meilleur et le plus réactif apparemment pour plus de créativité… cela s’apparente à un shoot à l’adrénaline non ?

Le mot performance n’est plus prononcé, mais il existe toujours dans les faits!

Compétences

Alors est apparu un nouveau mot à la mode : compétence. Telle compétence est recherchée. Les recruteurs ne cherchent plus des êtres humains, les entreprises emploient des compétences.

Bien sûr que des spécificités sont nécessaires et adéquates, mais le mot « compétence », tel qu’il est employé fige : on*a telle compétence, on*recherche des compétences. Où se trouvent la dimension évolutive et le «vivant » de la compétence ? Où est, tout simplement, l’être humain dans cette histoire ? Que reste-il de l’être humain une fois que ses compétences ont été utilisées ? Que se passe-t-il quand ses compétences, qui étaient des forces vivifiantes car nouvelles, sont devenues obsolètes car habituelles ?

A croire que les compétences sont absorbées et disparaissent, happées par l’entreprise, une fois utilisées… Alors il faut trouver une nouvelle personne qui apporte une nouvelle compétence ou une compétence plus vivifiante pour l’entreprise.

Bref, « plus plus plus »… Ne reste-t-on pas alors dans la performance ?

On*devient performant dans la compétence ou compétent dans la performance. 😉 

Osons une comparaison écologiste

Il fût un temps où il a été décidé en agriculture (ou en culture) de privilégier la production… Il fallait plus de blés, plus de légumes, plus de fruits (compétences) ! Aussi, le choix a été d’arroser les champs avec plus de pesticides pour protéger et plus d’engrais chimiques pour plus de récoltes (performances). Cela a fonctionné un temps. Puis il a fallu encore plus de produits pour de moins en moins de cultures… Le sol s’est appauvri. Et surtout lorsque la météo n’est pas clémente (environnement positif). Les récoltes n’étaient pas à la hauteur des espérances malgré une somme de travail importante.

Il a aussi été décidé de varier les cultures (chacun sa place). Plusieurs choses ont été tentées : une année le blé, une année le maïs ou encore un champ de blé à côté d’un espace d’arbres fruitiers et de ruches (faire communiquer les compétences). Cela fonctionne un temps mais avec un même résultat : le sol s’épuise.

Alors certains ont eu l’idée de la permaculture (plusieurs compétences travaillant dans un même endroit) : du basilic au milieu des tomates, des canards dans un potager etc. Mais surtout ils ont choisi avant tout de s’occuper du sol (l’être humain). Ils respectent sa constitution qui n’est pas la même partout, en l’enrichissant naturellement et en mariant les plantations (ce qui est absorbé par une plante est compensée en même temps par une autre plante). Le résultat est là : non seulement les récoltes sont au rendez-vous, même en cas de météo désastreuse (économie fatiguée), mais elles sont abondantes et le sol se retrouve enrichi… pour plus de production !

Il est temps de s’occuper de celui qui, par son travail et sa façon de le pratiquer, va contribuer au rayonnement de son entreprise.

Celui qui, par son besoin d’évoluer et sa curiosité, va faire évoluer son entreprise. Celui qui, par son humanité, va créer un environnement respectueux et un relationnel  motivant dans son entreprise. Celui qui, par son imagination, va ouvrir des chemins inattendus pour son entreprise.

Il est temps de s’intéresser et de respecter l’essentiel : l’être humain et son vivant ; de ne plus confondre la cause (la personne) et les effets (performances et compétences).

Peut-être est-il temps d’inventer d’autres mots, en se rappelant que tout nait à l’intérieur : idées, envies, désirs, entreprises et systèmes.

*On : pour faciliter l’écriture et ne pas citer tous les acteurs… 🙂 

Patricia Verneret
Coach de vie, formatrice, auteure

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