Le corps, cet allié merveilleux
Le corps, cet allié merveilleux et pourtant tellement peu reconnu !
Le dictionnaire Larousse donne cette définition : partie matérielle d’un être animé… Jolie définition qui pousse à philosopher sur « qui on est ». Mais ce n’est pas le sujet de cet article !
En tant que personne
Il est à la fois un rempart et le lien qui permet l’interaction entre le monde extérieur et notre monde intérieur.
Il pose notre identification : lorsque l’enfant prend conscience que l’autre n’est pas lui, il commence à construire son individualité et sa personnalité.
Il permet de donner la vie…
Il permet de se connaitre : les émotions, qui donnent des informations précieuses, se signalent à nous en provoquant des sensations différentes.
Il nous permet d’exprimer notre amour : quoi de mieux qu’un geste affectueux pour le faire ?
Il est celui qui nous arrête lorsque nous allons trop loin et ne prenons plus soin de nous. Heureusement qu’il envoie des alertes avant le point de non retour !
Il permet d’acter et de matérialiser nos idées et nos rêves. Sans la mise en action, tout resterait dans des limbes indéfinissables et virtuelles. L’expression « prendre corps » prend tout son sens…
Il permet de revenir dans le présent.
Lorsqu’un problème tourne et virevolte dans la tête, le mental projette dans le futur ou analyse en long en large, et en travers le passé. Voilà qui nous met dans un état de tension extrême. Si, dans ces moments-là, on revient dans les sensations du corps, immédiatement le mental s’apaise… Cet environnement calme est plus propice pour trouver des solutions.
Il est un excellent baromètre qui donne des signaux précieux sur le vécu de l’instant. Les tensions ressenties donnent des informations qui vont pousser à changer quelque chose et à agir.
Beaucoup veulent le contrôler en le disciplinant à l’extrême, ou en l’affamant ou en le gavant. D’autres diront que leur corps les lâche et qu’il est trop douloureux. Vous rendez-vous compte ? Malgré toutes ses douleurs, malgré tous ces extrêmes, malgré tout ce qu’on lui fait subir pour le soigner ou le discipliner, il tient le coup ! Même « imparfait » il ne lâche pas aussi longtemps qu’il le peut !
Mais il nous oblige alors à lâcher prise, à vivre la vie différemment.
Et pourtant nous le dénigrons, nous lui en voulons, nous n’en prenons pas assez soin, nous ne le respectons pas, nous ne l’aimons pas !
En tant que professionnel de l’accompagnement
Il est un indicateur précieux car il ne ment pas !
Combien de fois certains mots sont prononcés et le corps raconte le contraire ?
Combien de fois l’apparence est calme et le corps se ferme ?
Combien de fois la joie est revendiquée… Mais n’atteint pas le corps ?
Combien de fois la sérénité est annoncée mais le corps est tendu à l’extrême ?
Et, surtout, combien de fois peut-on poser la question : « et là, que ressentez-vous ? »
Question qui reste souvent sans réponse, car la personne accompagnée est tellement dans demain ou hier, ou happée par ses réflexions, qu’elle ne sait pas ce qu’elle ressent. Cela fait tellement longtemps qu’elle ne s’est pas posée la question.
Alors, petit à petit, en interrogeant toutes les facettes de la personne reçue : « quelle image là maintenant ? Quel ressenti ? Quelle émotion ? Quelle odeur ? », le corps reprend sa place et avec lui, de nouvelles informations parviennent à la personne accompagnée.
Une fois la communication rétablie, il devient aussi un moyen efficace d’ancrer les nouveaux possibles, d’assurer cette nouvelle confiance en soi.
Vivre une nouvelle fois, dans le corps, la légèreté retrouvée ou les solutions trouvées, va sécuriser en renforçant les nouvelles fondations. On comprend avec le mental et on vit la prise de conscience une deuxième fois dans son corps…. C’est du solide !
S’intéresser au corps et à ses messages, c’est enrichir sa connaissance de soi, de l’autre et s’assurer un ami précieux et fidèle.
