La force de (la) vie
En ces temps troublés, il est important de ne pas se laisser happé par le pire, revenir à ce qui dépend de chacun et non pas à ce qui a échappé à chacun, histoire d’être un acteur efficace dans les temps incertains.
Sortons un instant de ce (ceux) qui accuse pour chercher un responsable à l’extérieur.
Sortons un instant de la peur qui divise, le repli sur soi qui divise, le protectionnisme qui divise et qui vont à l’encontre de la santé du Grand Corps qu’est l’Humanité et du corps de chaque individu.
Sortons des réactions binaires : la psychose et l’inconscience (la sensation d’immortalité ou le déni qui poussent à être in-conscient)… n’avons-nous pas plus de couleurs que ce « couple de réactions » à notre disposition ?
Sortons de tout cela pour revenir à l’intérieur de soi, observateur et acteur à la fois.
Si on parlait système immunitaire du Corps de l’Humanité ?
Je ne parlerai pas de l’aspect santé physique que les professionnels soignants traitent parfaitement. Il ne s’agit pas non plus de ne pas respecter les consignes essentielles. Je vais mettre en avant l’aspect santé systémique et global.
Pour cela, un rappel de la définition de l’OMS :
« La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. »
On le sait, le moral d’une personne dans l’automne de sa vie influence son désir de vivre et, par effet secondaire, le soin qu’elle prend de son corps (bien manger, boire, interactions sociales etc.).
On le sait, nombre d’études le démontrant, la méditation influence la capacité du corps à diminuer la perception de l’intensité de la douleur.
On le sait, le moral d’une personne au système immunitaire déficient, influence fortement la capacité de celui-ci à combattre la maladie. On connait les effets du stress sur le corps.
On le sait également, un système immunitaire sain permet au corps de traiter le problème et de le régler sans issue fatale. On pourrait même dire, que l’unité retrouvée du corps permet la santé : toutes les cellules s’entraident, chacune a son rôle à jouer et l’harmonie-coopération entre elles en est la clé.
On le sait, le stress et les angoisses coupent une personne de sa capacité d’adaptation.
Alors, ne mélangeons pas prendre des précautions et isoler. Chaque situation de crise (maladie, perte d’emploi, deuil etc.) provoque des chamboulements et une priorisation différente : on revient à son essentiel et, ce faisant, à son équilibre.
Nous pouvons sortir des réactions extrêmes pour observer ce que cette crise oblige à comprendre dans nos erreurs de comportements qui vont à l’encontre du vivant, de notre vivant.
On dirait bien que l’Humanité est en train de ré-apprendre un élément vital : nous sommes tous reliés. Nous pouvons ne pas être d’accord, monter des murs, séparer, sécuriser, rien n’y fait, nous sommes tous reliés au-delà de l’argent et des apparences physiques : la maladie n’est ni raciste, ni hiérarchique, ni religieuse, ni identitaire.
Si chacun parvient à maitriser-canaliser ses pensées et ses émotions (non pas les éradiquer mais bel et bien aller vers un équilibre), à faire un point sur son essentiel personnel grâce au temps qui lui est donné dans ces circonstances exceptionnelles, chacun retrouve la capacité d’adaptation de la vie qui fourmille en lui. Alors, tout ce qui relie devient évident.
Soyons vigilants sur nos pensées, nos émotions, nos mots et nos comportements
Ils peuvent relier, humaniser, diviser, diaboliser. Ils auront des conséquences différentes : à chacun de choisir le monde dans lequel il souhaite vivre.
Et là, personne à accuser : tout est en chacun.
Chacun peut se vivre dans la version de lui-même la plus merveilleuse, solidaire, audacieuse, innovante. Ce faisant, il active toute la force de vie qui est en lui… et augmente les chances de son système immunitaire.
Ce faisant il active toute la force de vie dans le Corps de l’Humanité.