Le forçage : c’est quand une personne veut dépasser son seuil d’équilibre parce que son mental lui commande d’être meilleure, alors que son corps lui dit stop…

L’effort est la dynamique nécessaire à l’acte. Il est l’élan indispensable pour bouger ses habitudes solidement ancrées ou mettre en mouvement un corps en vue d’accomplir un acte.

Le forçage apporte souffrance par négligence des limites de l’instant et sourde oreille à l’intime qui crie stop.

L’effort peut demander d’aller au-delà de la résistance présente et ainsi aider à passer un cap. Il peut devenir forçage quand ce n’est pas le moment.

Le forçage est uniquement dans le quantitatif : « ce » n’est jamais assez !

Il y a effort dès que l’on sort de sa zone d’habitude : cela demande attention soutenue, apprentissage, nouveaux actes tellement inhabituels qu’ils vont demander à augmenter sa dépense d’énergie pour les réaliser.

Il y a forçage quand on a déjà été jusqu’au bout du bout et que l’on ne parvient pas à lâcher prise.

L’effort implique acte et mobilisation de son énergie.

Le forçage est conséquence d’excès d’actes et d’emploi dé-mesuré de son énergie.

L’effort juste est la dynamique ajustée aux circonstances.

Un mélange subtil d’actes engageants et de lâcher-prise : ça suffit pour aujourd’hui !

L’effort juste est celui indispensable pour mener un projet à son terme.

Le forçage survient lorsque l’on a épuisé toute son énergie et qu’on continue quand même.

L’endurance nait de l’effort… le surmenage nait de trop d’efforts.

Lorsque la passion nous anime, elle vient en renfort et insuffler de l’énergie. L’effort se fait peu sentir. Lorsqu’il y a trop d’efforts, la passion s’éteint.

Penser, se mouvoir, vivre des émotions, apprendre, etc. tous nos actes intérieurs et extérieurs mobilisent de l’énergie.

Physiquement, il est facile de doser son énergie-son élan : je ne mets pas la même énergie (je ne prends pas le même élan) si je dois descendre du trottoir ou sauter par-dessus une très grande flaque d’eau.

Intérieurement, la jauge qui permet de connaitre l’énergie à mobiliser est plus difficile à sentir.

Pourtant le corps le raconte : tonique ou fatigue. Contractions ou détente. Élan ou manque d’allant.

Quand toute son énergie est mobilisée à lutter contre soi- un.e autre, elle s’essouffle.

Quand les émotions explosent et mènent à des réactions en chaine, l’énergie se disperse.

Quand le mental tourne en boucle dans des scénarios sans fin, l’énergie fuit.

Et, il en reste trop peu pour ce qui tient au cœur…

L’effort demande une certaine dépense d’énergie.

Le forçage demande une énergie qui n’est pas là.

Peut-on avancer et évoluer sans effort ni forçage ?

A chacun de tenter de répondre à cette question !  Ce qui est certain, c’est que plus on écoute ses nuances intérieures et moins la question se pose…

Patricia Verneret
Coach de vie, formatrice, auteure