Alignement et cohérence… pourquoi est-ce si important aujourd’hui ?

La désinformation, la sur information, l’information non objective… qui croire ? Que croire ? On peut se sentir bousculé.e sans rien à quoi s’accrocher.

Un monde en changement convoque des nouveaux repères que personne n’a encore expérimenté ! Les changements de paradigme nécessitent de sortir des sentiers maintes fois battus pour oser prendre des nouvelles routes.

Cela peut donner l’impression d’un certain chaos, de voies sans issue, de pertes de sens.

Choqués par les propos, bouleversés par les nouvelles, démoralisés par les infos, agressés par les commentaires… c’est comme être pris dans une tempête !

Mais est-on obligés de se sentir comme des marionnettes, maintenues prisonnières par les cordes émotionnelles, mues par les propos des uns ou des autres ?

Et si cette période de remous devenait une opportunité d’utiliser sa boussole intérieure ? Elle fonctionne parfaitement dans un environnement qui le permet…

Dès l’enfance, sa créativité et ses rêves ont été étouffés. Ça c’est bien et ça, c’est pas bien…

On respecte l’opinion des adultes : sous-entendu « on obéit ».  « A » est un enfant « hyperactif » à qui on a dit : tu es trop ou pas assez ceci ou cela.  L’éducation l’a obligé à un comportement dit acceptable-sociable.

Pour entrer dans le moule du système scolaire, il a dû entre autres choses, se réprimer et apprendre à faire moins de bruits.

Puis, comme la vie c’est du sérieux, il s’est orienté vers un métier « sérieux » validé par des adultes sérieux.

Il a travaillé dur et a dû s‘imposer plus d’une fois… il connait très bien le rapport dominant dominé. Ses valeurs sont celles qu’il a apprises, dont le fait qu’on doit garder les pieds sur terre ! Chaque jour, il se lève avec des idées fortes et arrêtées. Il a toujours fait ce qu’on attendait de lui et pourtant il n’est pas heureux.

Il s’est construit à son détriment pour se conformer, entrer dans un moule pour éviter le rejet. Cela lui demande beaucoup d’énergie ! Chaque fois qu’une personne n’est pas d’accord avec lui, cela le remet en question ! Il se sent agressé.

Il s’est construit et mène une vie dans la lutte : d’abord contre lui-même, puis contre ceux qui tentent de l’écraser (selon lui), puis encore contre lui-même.

Il évite consciemment ou inconsciemment de regarder toutes ses incohérences intérieures : l’écart entre ses aspirations réelles et ses choix de vie est grand. Il faut avancer sous peine de s’effondrer !

Il y a conflit entre ce que sa tête lui raconte et ce que son être tente de lui faire comprendre… il ne sait pas (s’) écouter !

Il s’épuise, pas loin d’un burnout : parce qu’il n’arrive plus à faire concorder son immobilisme avec un monde qui change tout le temps. C’est énergivore de rester accroché à des croyances qui ne concordent plus avec la réalité : il n’est pas heureux. Le manque de sens lui pèse de plus en plus.

C’est l’histoire de B

Dès l’enfance, il est encouragé à exprimer ses rêves et ses émotions. On lui a demandé de faire des choix (activités, sport, etc.) et de les assumer au moins pendant toute une année scolaire. Alors il a appris le sens des responsabilités de ses choix.

Chez lui, tout le monde s’exprime et donne son opinion. Il est « hyperactif ». On l’a donc inscrit à des activités extra-scolaires qui lui apprennent à canaliser ses émotions ou son énergie mais pas à les réprimer.

Il fait de son mieux à l’école et on l’encourage à élargir ses intelligences par des activités de son choix. Il est autonome. On lui demande son avis sur ce qu’il souhaite faire plus tard. On le soutient dans ses choix.*

Chaque fois qu’il est en difficulté, il trouve une personne à qui parler : il n’hésite pas !

Il choisit un métier qui lui plait et n’hésite pas à faire des petits boulots en attendant que son métier-passion fonctionne.

Tout n’est pas rose, mais il sait s’adapter

Il s’est construit dans l’écoute de ce qui l’anime. Il canalise ses émotions. Il connait ses besoins. Il écoute l’avis des autres mais suit avant tout ce qui « lui parle »

Sa vie appelle la cohérence entre ses valeurs et la réalité de son environnement relationnel ou professionnel.

Dans un monde qui bascule et qui bouscule 

« A » va s’accrocher désespérément à ce qui le fait souffrir par peur de regarder à l’intérieur de lui. Si la structure extérieure s’effondre, il s’effondre avec elle puisque son identité est en conformité avec l’extérieur. En fait, l’extérieur a forgé son identité-image.

« B », même si ce n’est pas facile, va s’adapter, savoir rester dans son centre qui est solide car il lui ressemble. Si son environnement s’effondre, il saura rebondir, se remettre en question. Car, dans son vécu, la remise en question est de l’ordre de l’évolution, de passer à la prochaine étape. Non pas de remettre en cause son identité profonde, son être.

L’alignement n’est pas une affaire de volonté intellectuelle. Il est conséquence d’un espace intérieur où tout est à sa place et fonctionne en collaboration. Rien n’est statique car chaque dimension** évolue au fur et à mesure des expériences traversées. Pour ensuite trouver ou transformer un espace extérieur qui permettra l’épanouissement.

S’aligner, c’est trouver l’harmonie en lieu et place des conflits intérieurs. L’harmonie peut parfois être dissonante ! C’est parce que l’oreille n’est pas encore habituée à ce nouveau rythme, ce nouveau son.

Écouter ses besoins, ses envies, ses désirs, mènent à savoir poser des choix et des limites : ce qui est juste pour soi à un instant T. C’est savoir affirmer (avec fermeté), pour aller vers ce qui nourrit et se détourner de ce qui rend malade.

Ce qui mène à une cohérence totalement personnalisée et non pas absolue ou universelle. Les actes se posent en conscience et non pas en automatisme ou en réaction.

Alignement et cohérence marchent ensemble. Chaque décision nait toujours à l’intérieur de soi pour ensuite trouver les moyens pour se réaliser et s’épanouir.

Par contre, si une personne confond (par exemple) son identité avec ses croyances, dès lors que ses croyances changent, l’identité s’en trouve menacée. La résistance au changement fait une entrée bruyante et remarquée !

Il est important de tout replacer dans les contextes temporels et environnementaux : ce qui est valable (stratégie-croyance etc.) à un instant T peut devenir toxique car inadéquat à d’autres moments de son existence.

On est arrivé au bout du système dominant dominé : on voit où ça mène !

Ce qui était caché ne peut plus l’être : tous les compromis et les non-dits sont sous les projecteurs. Impossible de ne pas les voir ! Ils surgissent dans toutes les strates de la société et dans tous les domaines !

Émotionnellement, tout sort dans tous les sens violemment : nous n’avons pas appris à vivre en intelligence avec… parfois, les émotions fortes sont même des moyens de se sentir vivants !

Qui croire ? Les infos sont contradictoires. Ou plutôt totalement en lien avec des volontés de revenir dans le monde d’avant… quand c’était mieux. Les visions du monde bien rangées dans de jolies cases sont devenues des prisons.

On peut se sentir perdus face à l’effondrement des croyances stéréotypées concernant les institutions, la famille en général, la notion de liberté et son monde en particulier (la sphère personnelle) .

On est en train de passer de destins influencés par la naissance, à un choix personnel de fonctionnement en accord avec son niveau de conscience de soi et ses propres choix.

Ce qui oblige chacun à se tourner vers son intérieur. A canaliser ses propres émotions sous peine d’explosion.

Il va nous falloir

  • Accepter d’être notre propre référence dans notre propre voie en acceptant que les voies des autres ne nous concernent pas.
  • Apprendre à nous recentrer (rien à voir avec l’égocentrisme !)
  • Faire nos propres choix et prendre conscience de nos affinités ou de l’absence d’affinités avec les personnes que l’on côtoie au quotidien.

Sortir du besoin de se rassurer (par l’extérieur) pour accepter de s’affirmer, c’est changer son regard sur le monde, mais aussi sur sa raison d’être.

Bref, nous apprenons l’autonomie. Seule la boussole intérieure de chacun.e aidera à maintenir le cap dans ce nouveau monde. Car l’extérieur n’aide plus à savoir quoi penser.

Nous prenons conscience de quelque chose qui parait magique mais ne l’est pas.  Notre vision intérieure influence notre façon de voir et de vivre le monde.

Ils sont précieux pour passer le cap « en douceur »

Patricia Verneret
Coach de vie, formatrice, auteure

*Je vous invite à écouter l’anecdote de Claude Lelouch sur le deal passé avec ses parents à propos de réussir son bac ou pas (entendue dans un dimanche à la campagne)

**dimensions pour celles et ceux où je n’ai pas besoin de traduire. Si le mot dimension ne vous parle pas, vos différentes intelligences https://patricia-verneret.com/tu-es-multi-intelligent-e/


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