Osez poser des questions… au coach !
Se réclamer d’une profession ne signifie pas que la personne a été formée pour l’exercer.
En parler haut et fort en critiquant ou en adoubant, ne signifie pas qu’un orateur est bien renseigné sur le sujet non plus ! Nombre de personnes n’ayant même jamais fait appel à un coach, vendent leurs certitudes doublées de généralités…
« Coach » est un mot à la mode, mais c’est avant tout une profession. Pour limiter les malentendus, voici une série de questions à (se ou lui) poser avant et pendant une mission de coaching.
Quelle est la formation du professionnel ?
Le coach se doit d’être clair sur sa formation en coaching et sa certification. Formé(e) dans tel ou tel autre organisme de formation… renseignez-vous sur le sérieux de cet organisme et de ses propositions. Il n’a jamais été formé en coaching ? Pourquoi dans ce cas se réclame-t-il du coaching ? Il n’a pas été jusqu’à la certification ? Autant d’informations précieuses qui vous permettront d’aller au-delà du message commercial. Si vous choisissez de vous faire accompagner par une personne n’ayant pas de formation spécifique, vous le ferez en toute connaissance de cause.
Il y a plusieurs « courants » dans les formations : peut-être adhérerez-vous plus à une posture qu’à une autre ?
Il se peut que le coach soit encore en formation et qu’il exerce déjà : l’important, c’est qu’il soit clair sur ce sujet.
A-t-il une existence professionnelle légale ?
L’officialisation de son activité et l’intitulé de celle-ci vous donnera de précieux renseignements sur la façon dont il envisage sa pratique.
Le cadre de la mission est-il annoncé ?
Le coach doit être clair sur les modalités d’intervention et de paiement : tout doit être stipulé sur le contrat que vous allez signer. L’objet du contrat (objectif) et sa durée, la déontologie-responsabilité-confidentialité-conditions de résiliation : autant d’éléments qui sécurisent et posent un engagement clair pour le coach tout autant que pour le coaché.
Pas de mauvaises surprises du style : « Je vous propose un niveau 2 ». Une mission de coaching est du court terme.
Est-il supervisé ?
La supervision est indispensable ! Elle est un garde-fou qui évite de dériver dans sa posture de coach. Il est facile (car humain) de passer de l’état d’accompagnant à aidant tout-puissant : une supervision régulière montre une capacité à se remettre en question et un désir de vigilance quant à son éthique professionnelle.
Par quel professionnel est-il supervisé ? Cette demande de précision aidera à aller au-delà d’un oui superficiel.
Est-il agréé par une fédération de coaching ?
Il n’y a aucune obligation à adhérer à une fédération. S’il est agréé, cela vous permettra de vous renseigner sur les conditions d’agrément qui obligent au professionnalisme et à une éthique… ce qui peut simplifier vos recherches ! S’il ne l’est pas, est-ce par conviction personnelle ou parce que ses compétences ne correspondent pas aux critères définis par la fédération?
Vous donne-t-il son avis ?
Possible à condition qu’il énonce clairement : « Attention, là je sors de ma posture de coach »… ce qui doit être rare voire jamais. Il en deviendrait conseiller ou consultant…
Vous donne-t-il des exercices à faire entre 2 séances ?
N’oublions pas que le coach respecte et met en avant l’autonomie de son client : il l’accompagne, mais ne décide ni ne juge de l’endroit où il souhaite se rendre. Le coaching va permettre, à la personne accompagnée, un questionnement en profondeur sur elle-même, lui permettant de s’entendre et de prendre ses décisions en sécurisant les tenants et aboutissants.
Des outils peuvent être proposés pour permettre de clarifier sa pensée… attention aux exercices qui sont de l’ordre du développement personnel. Le coaching peut aider à ce que vous développiez vos propres outils. De même, les objectifs secondaires entraineront de la réflexion entre 2 séances. Vous établissez ce que vous souhaitez mettre en place, pas le coach. Le client prend son chemin en main… Seule la personne accompagnée prendra des engagements envers elle-même.
Le coach analyse-t-il ?
Définitivement non… Il est un miroir, il met en lumière ce qu’il voit ou entend parfois en reformulant, mais pas d’analyse ! Cependant, il peut parfois être nécessaire de clarifier certaines notions pour éviter des méconnaissances paralysantes (sur certains modes de fonctionnement par exemple).
Pour terminer, n’oublions pas que la rencontre humaine et la relation qui va s’établir, participent grandement à la dynamique d’une mission. En d’autres termes, il est important que le courant passe…