J’ai besoin d’espace !
Ce qui nous fait du bien peut finir pas nous nuire… et vice versa !
Nous pouvons nous sentir emportés par des courants intérieurs. Emportés car nous ne savons pas jusqu’où ils nous mèneront. Parfois ces mouvements nous semblent extrêmes ou contraires ou les deux.
Sommes-nous voués à errer de l’un à l’autre sans rien à quoi s’accrocher pour éviter la nausée ? Ou peut-on vivre cela autrement ?
Et si nous écoutions ?
Espace intérieur- Espaces partagés
Famille, collègues de travail et de loisirs, amis… je me mêle joyeusement à d’autres présences ! je cherche la connexion, le lien. J’ai besoin d’appartenir à un groupe ! Je m’enrichis de grandes discussions ou de débats parfois houleux. Cela me porte et m’anime…
Je sature. J’ai l’impression de ne jamais être seul.e ! Je sens un trop plein. Je ne supporte plus de subir les charges émotionnelles des autres. Les débats me fatiguent. Ma vie est emplie des autres.
J’ai besoin qu’elle s’emplisse de moi, de me retrouver et de me recentrer sur ce que j’ai réellement envie de faire. Je n’arrive plus à poser de limites. Je refuse les invitations. J’ai besoin de silence. Je m’isole.
Le silence peine à venir, encore empli des bruits qui m’entouraient.
Je ne sais plus écouter. J’ai besoin de connexion intérieure de lien avec mes aspirations profondes. Je lâche, reviens dans mon souffle et mes ressentis. Je commence à m’entendre à nouveau. Et ce que j’entends me fait du bien tout autant que cela peut me bousculer !
Je suis prêt.e à revenir dans le monde. J’ai besoin d’un regard extérieur pour confronter mes ressentis ! J’ai envie de réaliser en compagnie ce que je pressens intérieurement. Mais pas dans l’extrême ! C’est la promesse que je me fais.
Pourtant, je ne la tiendrai pas et ne verrai pas survenir l’excès inverse.
Espace vide- espace plein
Lorsque la vie est trop pleine, on peut se sentir sous-pression. Pourtant, je me sens libre de mes choix et de mes actes ! Pas ce genre de pression. Un besoin d’oxygène. Les journées semblent emplies d’injonctions et d’actions : il faut que je fasse. Jusqu’à en oublier que le corps veut du repos. Qu’une tête qui va à 100 à l’heure risque les courts-circuits.
Le plein appelle le vide et le vide appelle le plein.
Espace temps
Le temps semble raccourcir : je lui cours après ! Je me lève à 6 heures et ne peux m’assoir qu’à 21h… J’ai besoin d’une pause pour me poser… oui mais quand ?
Vite vite vite ! Je m’essouffle… et chaque jour semble plus difficile à se parcourir. C’est le temps qui s’accélère ou moi qui ralentis ?
Peut-être un peu des deux. Je suis tellement fatigué.e (sans le savoir). Ce qui devrait me prendre une heure m’en prend deux. Mon prévisionnel se heurte à ce que je n’ai pas réussi à faire ! Alors je m’énerve et mon énergie se dissout dans mes résistances au lieu de s’engager dans mes projets. Et je m’en veux de ne pas être à la hauteur de mes attentes…
Dans le même temps, ma vie me demande tellement d’adaptations ! Je n’ai pas le temps de digérer chaque étape. Même pas le temps de comprendre ce qui se passe en moi. Je suis coupée de moi-m’aime ! 😉
Grands espaces
Stop ! Je sors marcher dans la nature. Mon espace intérieur qui me semble rapetisser, s’abreuve du panorama qui semble infini.
Tellement de nuances ! Tellement de couleurs ! D’abondance ! Ma vue ne rencontre pas d’obstacle… j’ai une impression d’ouverture.
Le paysage est à la fois le même et à la fois différent chaque jour. J’inspire à pleins poumons, je souris au soleil et à la lune. Je ralentis le pas pour contempler et inspirer. J’écoute mon corps heureux de ce véritable mouvement : s’inventer des scénarios catastrophes et pessimistes n’est pas forcément la réalité… comment ai-je pu être dupe de ce jeu de miroir ?
Alors que le temps semble ralentir, je ralentis consciemment. Sentir mon corps m’a fait redescendre. Littéralement. Dans toutes mes urgences, il n’y en a véritablement qu’une qui ne peut attendre. Ma « do-list » diminue en revenant vers l’essentiel.
Espace de ressourcement énergétique
J’étais fatigué.e et je me sens revigoré.e ! Ma tête était pleine de devoirs et mes autorisations pointent le bout de leur nez. Derrière chaque devoir, je trouve un besoin réel… un seul ! La multiplicité de mes devoirs me donnait l’impression d’une multiplicité de besoins.
Mon espace intérieur grandit et reprend sa juste place. Mon espace extérieur perd du poids et reprend sa juste place.
Invitation
Peut-être est-ce notre non écoute de ce qui se passe réellement en nous qui mène à ces mouvements brusques et sources de contractions. Ceux qui nous font nous isoler complètement ou fusionner avec les autres totalement.
Aveuglés par les mirages du « plus plus plus ». Qui gonfle l’orgueil d’un faux sentiment de puissance tout en donnant des coups de canif à l’estime de soi.
Ou bien est-ce la résistance au changement qui contracte ? Plus je contracte et plus je me trouve en difficulté de me mouvoir… et de me contacter.
Le droit au changement qui autorise de ne pas avoir les mêmes besoins chaque jour : j’ai besoin de temps ? Je le prends… J’ai besoin d’espace ? Je me l’accorde… Les crispations ne sont plus nécessaires, je m’écoute avant même leurs ultimatums !
Survivre n’est pas vivre pleinement. Se sentir vivant n’est pas un concept intellectuel.
Cette pensée du jour est une invitation à sortir de comportements compulsifs pour écouter la vie qui pulse… et poser des choix conscients !🙂
Vos commentaires sont les bienvenus !