Tu demandes mon avis… et tu ne m’écoutes pas !
Voilà une phrase que j’entends souvent !
Parce qu’il y a un malentendu… une confusion entre écouter et valider. Écouter n’implique pas de suivre le conseil donné !
Ce n’est pas que je n’écoute pas les arguments ou que je cesse de raisonner. Je cherche également à résonner…
Personnellement, quand je demande un avis, c’est que je me trouve en difficulté pour décider ou choisir. Je ne parviens plus à entendre mon être profond.
Qu’est-ce qui empêche cette écoute ?
Mes contradictions intérieures : je veux et je ne veux pas à la fois ! Les mots employés sont le miroir de ce qui ne fonctionne pas : je reste dans ma tête et ne parviens pas à me connecter à mes besoins ou mes envies.
J’ai été happée par le « plus plus plus » de l’extérieur, alors je ne veux pas choisir… je veux tout ! Oui mais, mon humanité ne le permet pas. Il n’y a que 24 heures dans une journée et j’ai besoin de repos. Je ne parviens pas à prioriser mon essentiel.
La peur : c’est l’inconnu ! Avant de me lancer, j’ai besoin d’un minimum d’assurance que je ne ressens pas du tout dans cet instant. Une bonne excuse pour ne pas me lancer !
Je suis d’une totale mauvaise foi avec moi-même : en fait, je sais très bien la juste marche à suivre… mais je ne veux pas écouter ! Peut-être parce que cela va venir déranger un équilibre que j’ai chèrement acquis ? Parce que cela va aller à l’encontre de ce que je pense devoir être. Ou de ce que mon entourage professionnel ou personnel attend de moi ! Enfin, c’est l’histoire que je me raconte…
Avant de demander
Je ne demande pas un avis sans avoir moi-même auparavant longuement cherché. Ce n’est qu’après avoir :
- tourné et retourné le problème dans ma tête
- posé les questions sans chercher à répondre
- trouvé le calme pour éviter les soubresauts compulsifs
- laissé l’espace du silence me rappeler en douceur vers mon intérieur
- observé comment mon corps réagissait aux idées qui émergeaient
- laissé passer suffisamment de temps pour que l’inspiration vienne
Le tout sans trouver de réponse, que je me tourne vers mes ressources à l’extérieur : des personnes de mon entourage proche ou plus lointain… cela dépend du sujet !
Je demande un avis
Peut-on donner son avis sans conseiller ? La question reste ouverte !
A tous ceux qui m’ont donné leurs avis en se sentant irrités de ne pas être écoutés : quand je te demande un avis et que je ne le suis pas, ce n’est pas je n’en tiens pas compte !
C’est plutôt qu’il te correspond (et c’est tout à fait légitime !) : il est né de tes expériences, de tes émotions, de tes peurs, de ta vision de la vie, etc. Il est le résultat de ton chemin et en adéquation avec ton expérience à venir.
Ce n’est pas parce que nous nous rencontrons et que nous semblons avoir des points communs, que nous sommes identiques.
Mais t’entendre m’est précieux. J’ai besoin d’un pas de côté.
Écouter ton avis me permet de m’entendre moi-même. Quand tu prononces les mots, j’écoute avec tout mon corps et mon cœur au-delà de la signification de tes mots. Au-delà de tes arguments ou explications. J’écoute comment toutes les parties de moi réagissent à cette idée que tu déroules devant moi.
Comment tes mots résonnent-t-ils ?
Viennent-ils réveiller l’envie qui était bien là ?
Viennent-ils provoquer une fermeture intérieure qui m’indique : n’y va pas !
Je demande plusieurs avis
Non pas par manque d’assurance ou de confiance ou parce que le premier avis n’était pas pertinent. Parce que plus j’écoute des mots et des voix différents, plus ma carte intérieure se fait claire.
Il m’est arrivé qu’aucune personne de mon entourage ne me dise sur une situation donnée : vas-y !
Et pourtant, chaque fois que j’entendais leurs mots, j’entendais aussi mon cœur me dire : j’ai très envie de vivre cette expérience. La peur que je ressentais dans le même temps perdait de son importance avec l’en-vie qui grandissait.
Jusqu’à ce que tout devienne clair pour moi. Contre l’avis de tous, ou plutôt en m’appuyant sur l’avis de tous, j’ai fait mon choix : j’ai tenté et ce fût tellement enrichissant ! Ce qui a renforcé ma capacité à entendre ce qui se cache derrière mes peurs et mes doutes.
Oui, je t’écoute profondément, dans toutes mes dimensions. Et à travers toi, je parviens enfin à m’entendre !
Et si tu essayais ?
Toi qui lis ce texte, si tu te sens perdu.e, en difficulté pour prendre une décision, je te propose de tenter cette façon de faire et de voir où elle te mènera.
Évidemment, seulement si cette expérience que je te propose résonne avec ton être profond !