L’écologie intérieure
Je me pose une question étant donné l’état de notre grande maison qu’est la Terre : serait-elle un reflet grossissant de comment nous prenons soin de notre « intérieur » ?
Écologie vient du grec oikos (la maison) et logos (la science, l’étude, le discours). L’écologie est littéralement l’étude de l’habitat.
Une personne avec une conscience écologique est une personne qui a une compréhension approfondie et un grand respect de ce qui l’entoure. En vivant dedans et avec, elle a compris et intégré qu’elle fait partie de ce tout.
Si elle détruit son habitat, elle se trouve sans abris ni nourriture. Si elle prend soin de sa maison, elle a un endroit agréable où vivre. Un environnement nourrissant à sa portée.
Elle est alors soucieuse de la qualité de celui-ci.
En quoi pourrait consister l’écologie intérieure ?
L’air
Qu’est-ce qui étouffe ? Qu’est-ce qui vient polluer mon air ? Qu’est-ce que je rejette dans l’atmosphère ?
Est-ce que ce que je refuse, ce dont je ne prends pas la responsabilité contribue à polluer l’air ambiant ?
Quels rejets bruts j’absorbe… sans les passer par le filtre de mes expériences, de ce qui est juste pour moi ?
L’écologie intérieure commence par filtrer les pensées-croyances pour n’en garder que l’essentiel utile dans un contexte précis.
Décharges sauvages-déchetterie
Dé-charger : comme toutes les émotions contenues et accumulées jusqu’au moment où tout s’expulse par effet cocotte-minute. Comme toutes les charges mentales impossibles à traiter pour notre organisme, qui dé-naturent nos expériences.
Un trop-plein (accumulé par manque de vase communiquant) s’éjecte et prend l’autre pour sa poubelle émotionnelle ou existentielle. L’inconscience, pour permettre la survie, expulse de façon sauvage et désordonnée, sans prendre la mesure des conséquences sur l’environnement extérieur.
L’écologie intérieure aide à différencier ce qui ne sert plus de ce qui est encore vital. A lâcher consciemment pour faire de la place à autre chose. Ce qui demande à chacun.e de prendre le temps pour faire son tri.
Recycler
Recycler et transformer tout ce qui peut être encore utilisé par d’autres ou autrement.
De nombreux métiers aident à apprendre se vivre autrement et à vivre ses émotions naturellement. L’art de les laisser partir une fois leurs messages délivrés. Des messagères qui permettent de savoir faire la différence entre ce qui nourrit et ce qui empoisonne.
Avoir un comportement écologique, c’est transformer des comportements devenus obsolètes en fonctionnements régénérés et énergisants.
Pour que les ressources développées par nos ancêtres et notre vécu en son temps, soient recyclés en des ressources utiles dans un environnement qui a changé.
Respect du vivant
Respecter ses mouvements intérieurs, la vie en soi qui veut s’exprimer et qui fonctionne par cycle. Tout est mouvement : ce qui entre ressort. Ce qui reste est transformé, transmuté. Ce qui ne sert plus se dissout.
Quelle est notre définition du vivant ? Tout est vivant : l’univers, la terre, le minéral, le végétal, les animaux. Toute la matière de l’univers compose notre corps.
L’écosystème intelligent régénère sauf quand une espèce perd la tête et se fait trop invasive. Et ce faisant détruit…
Les racines invisibles permettent de s’élever toujours plus haut. Le sol est nourri et nourrissant. Comme il peut s’épuiser d’avoir trop donné et été incompris dans sa nature et son fonctionnement.
Dans quoi mes racines puisent elles pour me permettre de m’élever ? Quelle est la qualité de mon terreau… je peux l’enrichir ! Quelle eau vient épancher ma soif ou rafraichir et nettoyer mon passé ?
Comment est-ce que je respecte la vie en moi, qu’est-ce que j’en fais ?
Reliance
Ce que l’on sait de l’importance des éco-systèmes bouleverse le rapport au vivant. La conscience que tout est relié. Intérieurement, en cessant d’opposer le concret avec le sens, le spirituel et le matériel, le cœur et la raison, etc.
La conscience que nous sommes inter-reliés : mes actes, mes choix se répercutent sur les autres… et me reviennent. Comme un boomerang.
La conscience de la responsabilité « respons » – répond. Ce que je lance au monde me revient, quand je détruis, je me détruis…
Qu’ai-je envie de semer ?
Qu’ai-je en-vie de s’aimer ?
L’écologie, c’est comprendre à quel point nous faisons partie d’un écosystème astucieux et intelligent qui privilégie la vie.
Étant partie prenante, nous devons le comprendre pour découvrir comment vivre avec. Tout comme nous devons nous comprendre pour être en capacité de choisir la vie au lieu de la subir.
Énergies
L’énergie qui alimente ou qui pollue. Le trop et le trop peu qui épuisent. L’énergie qui mène à la destruction ou au confort. Qui ne fait qu’engloutir ou se transmet sans jamais stagner.
Nos énergies se mêlent sans cesse et alimentent… quoi ? Invisibles à l’œil et pourtant bien présentes. Observables de par leurs conséquences sur notre environnement intérieur et extérieur.
L’énergie dispersée inconsciemment dans des projets dont je ressors exsangue. L’énergie que je choisis d’infuser dans mes projets pour grandir et évoluer.
Considération
Plus nous étudierons notre habitat extérieur tout autant qu’intérieur, plus nous saurons prendre soin de la vie en nous et autour de nous.
Apprendre à le connaitre, c’est apprendre à le considérer et le respecter. C’est découvrir un système extrêmement vivant et aidant ! C’est poser des actes vivifiants !
L’écologie intérieure a des effets immédiats sur l’environnement relationnel et sur la joie ressentie car infusée par nos choix de vie.
Chacun.e prend sa place en complémentarité et non en opposition. Un cercle vertueux se met en place. Les qualités des un.es rayonnent et inspirent celles des autres.
J’ai la sensation que plus nous prendrons soin de notre intériorité, plus nous apprendrons à la reconnaitre… et plus insupportable sera l’idée de ne pas respecter notre grande maison à tous : la terre.
Vos commentaires sont les bienvenus !