Aujourd’hui, je dé-courage…
Hier ma vie était parfaite. Aujourd’hui elle s’effondre !
Qu’ai-je bien pu faire de mal ? Quelles erreurs ai-je pu commettre ? Que puis-je faire pour que ma vie soit resplendissante ?
Quand la réalité n’est pas à la hauteur de ce qu’on avait prévu, il est aisé de se condamner, de tout remettre en question. Aussitôt, une petite voix compare « des » réussites à nos échecs.
Courage : du latin cor… cœur
Hier, j’avais le cœur vaillant, prêt.e à escalader des montagnes !
Aujourd’hui, je n’ai plus le cœur à l’ouvrage, j’ai envie de renoncer.
Je (me) dé-courage… accompagné.e par les bonnes volontés et leurs recettes pour une vie épanouie.
Tu n’es pas aligné.e, sinon tout coulerait de source !
C’est oublier que tu es un être vivant, traversé.e par des mouvements. Te désaligner est naturel tout comme te ré-aligner. Ce qui te convenait hier, n’est plus aussi attirant. Tu grandis et tes vêtements ne sont plus à ta taille.
« Tout coule de source » n’implique pas que tes projets se concrétisent dans l’immédiat. Le monde d’aujourd’hui te donne l’illusion de l’immédiateté pour tout.
Quand l’alignement se transforme en une injonction, cela signifie que le mental l’a transformé en modèle…
Sois positif.ve !
Parce ce qu’on attire ce qu’on est… voilà encore une « loi » qui mène à la culpabilisation quand la réalité est bien différente de ses projections. Pourtant j’essaie !
Et si tu t’accordais le droit de ne pas l’être pour quelques instants ? Penses-tu réellement que ta vie serait pire dans ta réalité ? Penser positif n’apprend pas à vivre simplement surtout quand cela se transforme en une injonction !
Si cela te mène à culpabiliser dès que ta « positive attitude » vient à flancher, change d’angle de vue ! L’effet yoyo, positif-négatif, peut-être fatiguant à la longue.
Maintenir une « positive attitude » quand l’environnement se délite, t’écartèle dans des opposés. Toute ton énergie se dépense pour éviter que ça craque ! Elle se disperse quand on l’utilise à refuser ses sentiments moins « glorieux » pour maintenir ses illusions.
Quand « être positif.ve » se transforme en une injonction, cela signifie que le mental l’a transformé en modèle…
Tu n’y crois pas assez !
Peut-être as-tu souvent entendu : cela a marché parce que j’y ai cru ! Ne confonds pas le résultat avec le chemin… Il est facile de raconter une histoire à partir de sa fin. Les moments difficiles et de doutes sont bien souvent minimisés pour mieux les oublier.
Si tu cesses d’y croire un instant en cessant de donner toute ton attention à ce que tu souhaites, crois-tu que ta vie va s’arrêter ou s’effondrer ?
Surtout quand cela te mène à rester figé.e dans un monde virtuel.
Quand croire se transforme en une injonction, cela signifie que le mental l’a transformé en modèle…
Tu n’es pas à la hauteur !
On dirait qu’il y a une erreur d’appréciation. Qui tu es n’est pas ce que tu fais…
A la hauteur de qui ? De quoi ? Que fais-tu des essais nécessaires pour peaufiner ton projet ?
Quand « être au top » se transforme en une injonction, cela signifie que le mental l’a transformé en modèle…
Garde l’espoir !
Tout dépend comment tu vis l’espoir…
Un espoir dé-placé mène au dés-enchantement. Ton monde magique s’effondre et tu n’as pas appris à vivre et à transformer ta réalité.
Espérer, c’est se rappeler qu’il existe une foule d’informations qui te sont inconnues. Une foule de chemins que tu n’as pas encore parcourus. Espérer n’est pas une illusion.
Quand l’espoir se transforme en une injonction, cela signifie que le mental l’a transformé en modèle…
Il y a plus malheureux que toi !
Évidemment… la phrase qui achève. Comme si chacun ne pouvait pas être considéré tel qu’il est. Comme si la souffrance était elle aussi soumise aux jugements de valeur… elle n’en vaut pas la peine ! Comme si le fait de savoir qu’il y a pire pouvait atténuer la souffrance.
Un jugement de malheur qui mène à taire plutôt qu’à exprimer.
Pour vite effacer le mal-être et passer à autre chose… ou revenir en arrière ? Les « règles du savoir-vivre » veulent que le malheur ne se voit pas… c’est une preuve de faiblesse !
Quand le bonheur se transforme en une injonction, cela signifie que le mental l’a transformé en modèle…
Lâche-toi la grappe !
Je crois que je vais me lâcher la grappe… et arrêter d’écouter toutes les voix qui m’empêchent de traverser ce qui me met mal à l’aise. Comme si tout ce beau monde (et moi-même) voulait vite effacer mon mal-être. Tiens donc… pourquoi ? Pour qui ?
Parfois tout coule de source, d’autres fois non. Ça ne fait pas de moi une personne non évoluée. Juste un être vivant.
Ces petites phrases ne sont ni « mauvaises ni injustes »… le problème vient quand elles deviennent des injonctions à aller bien… quoi qu’il en coûte…
Je vais accepter de dé-courager… cela m’oblige à revenir dans mes profondeurs et à m’interroger sur ce que je veux vraiment. Ou même pas ! Je vais m’accorder le droit de ne pas réfléchir du tout et juste vivre l’instant. Pour voir où il me mènera.
La vie à l’intérieur de moi a bien plus d’imagination que mon mental borné… il borne tout le paysage !
Je cesse de prendre les potions magiques des autres pour cuisiner la mienne. Même si leurs vécus me rappellent que descendre n’est pas la fin du chemin ! Je les remercie pour cela.
Ouverture du cœur
Je m’accorde le droit de plonger dans ma part d’ombre. En l’acceptant, je vais l’éclairer et lâcher ce qui me plombe sans que je le sache.
Un moment pas très agréable à vivre, mais un moment… d’ajustement.
Qui ne durera que le temps nécessaire. Mon égo égotique aura souffert. Mais mon cœur va s’ouvrir. Et alors, son nouvel espace me permettra
De me réaligner
De trouver un optimisme ancré dans ma réalité et non la généralité
De réengager ma foi en « moi-m’aime »
D’avoir une conscience qui se déploie et m’aide à prendre de la hauteur
De me rappeler qu’être heureux est un état d’être
Que la vie n’a pas de modèle mais de multiples formes ! Elle se réinvente sans cesse et moi aussi…
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