Recette de cuisine intérieure
Pour mener à bien un projet, un changement, s’épanouir etc., certains ingrédients sont indispensables ! Sinon, c’est comme un soufflé magnifique qui se dégonfle à la dernière étape…
Pour réussir la recette, il vous faudra des ingrédients de qualité et bien respecter les étapes. Procéder à l’envers aura des conséquences bien différentes de celles escomptées. Je ne garantis pas la saveur du résultat.
La façon d’opérer est très particulière car certains éléments se découvrent au fur et à mesure du chemin parcouru. On doit faire avec… C’est en goûtant que l’on comprend ce qui manque. Les sensations de chacun sont très sollicitées et vont attiser la créativité indispensable dans ce genre d’exercice.
Le matériel utilisé est également important.
Cela commence par l’identification de ses besoins.
Les marques « Il faut » ou « Je dois » sont fortement déconseillées. Elles se dégradent assez vite. Le contenant est la base dans laquelle tout va se poser et être remué. Il ne faudrait pas qu’il s’écroule au fur et à mesure du montage !
Les questions du style « De quoi ai-je envie ? Quel besoin sous-jacent ai-je de me lancer dans ce projet » seront utiles pour éviter l’incident surprise à une étape ultérieure et devoir repartir de zéro. Ne pas identifier correctement son ou ses besoins est une erreur qui peut aboutir à une sauce qui refuse de prendre : malgré l’énergie déployée, elle retombe…
Trouver un sens est l’électricité indispensable à l’utilisation aisée de tout l’appareillage nécessaire
Le manque d’énergie-jus empêche de se lancer ou présage une avancée qui ressemblera à grimper l’Everest sans préparation mentale et/ou physique.
Étapes suivantes :
* Ajouter dans le récipient : un état des lieux de son parcours, les acquis qui s’avèreront utiles pour la suite, les expériences passées. Plus les forces intérieures sont mises en lumière, plus la recette sera réussie et montera facilement. Faire le point sur les ingrédients manquants, aidera à trouver une solution différente pour les remplacer parfaitement, ou à courir se les procurer tant qu’il en est encore temps… Pas d’inquiétude, prendre le temps de faire les courses ne remet absolument pas en cause sa réussite. Il se peut même qu’une aide extérieure soit nécessaire : ce serait dommage de tout rater par orgueil ou vanité !
* Ajouter ensuite des portions d’actualisation : se positionner, poser des nouvelles frontières relationnelles, mettre en lumière son évolution. Cette mise à jour est importante et servira la suite…
Il se peut que le bras fatigue parfois… Ne lâchez pas ! C’est passager.
Certains passages délicats demandent de la réactivité ou d’avoir plusieurs éléments sur le feu. La vitesse peut alors occasionner un stress par peur de ne pas arriver à tout faire dans les temps ! D’autres phases de préparation sont plus longues et mettent en jeu le désir ou le choix.
Attention ! Des temps de pause réguliers sont nécessaires. Cela permet au mélange de « prendre ». Tout est là, mais un temps de maturation est indispensable pour permettre la levée.
* Quelques éléments devront être ajoutés régulièrement tout au long du façonnage à des instants clés : du lâcher-prise, de la détermination, de la patience.
Parfois, ce sont des liants indispensables, parfois ils évitent les débordements !
* Les doutes, les peurs, les erreurs (la mise en pratique nécessite des réajustements par rapport aux concepts) pourront être soit des stimulants ou des occasions, soit des composants qui liquéfieront et dégraderont la recette. C’est une question de dosage.
A ce stade, on commence à avoir une idée plus précise du résultat que l’on peut espérer.
« Les choses » prennent forme et se transforment.
* Vont s’ajouter encore 2-3 ingrédients comme les précisions, les nouvelles données découvertes au fur et à mesure de l’avancée du projet, le plan qui se dessine. Cependant, là où auparavant il fallait bien remuer sur les côtés et en profondeur avec un certain effort, la pâte prend et devient légère à manipuler. Parfois la chimie entre tous les aliments fait naitre comme par magie « la joie ». Celle-ci peut même accélérer-alléger le processus.
* Mettre au four : la préparation va monter, monter à tel point parfois qu’il faudra peut-être ralentir la cuisson pour éviter l’explosion. Elle va évoluer presque toute seule, se colorer, prendre du relief. Restez bien attentif, car il ne s’agit pas de rester passif. On peut passer à côté d’un détail tellement l’énergie a changé. C’est presque euphorisant et on peut en oublier de tourner le plat pour plus d’homogénéité et d’équilibre. Faire cuire à four plus chaud que nécessaire ne donne pas un résultat plus rapide… tout brûle et c’est immangeable!
* Enfin, c’est prêt à servir. Surtout profitez. Certaines personnes ressentent parfois une tristesse ou se sentent bizarres. Ne vous inquiétez pas, toute l’énergie dépensée dans ce projet n’est plus d’actualité, et la baisse d’adrénaline peut donner une impression de vide. C’est passager. Savourer aidera à passer le cap.
A différentes étapes, certaines personnes perdent patience et renoncent.
Leurs plats sont remplis de réalisations parfaites, des fours hébergent des recettes presque terminées. Mais ces personnes n’ont pas eu la patience ou la détermination de passer à la phase suivante. Elles sont restées bloquées sur certaines difficultés passagères bien qu’inévitables, ou bien n’ont pas attendu la transformation de la matière première en objet magnifique et sublimement décoré.
Il parait qu’il y a un endroit où toutes ces œuvres d’art culinaires sont stockées, faute d’avoir été terminées ou dégustées… Elles attendent l’éveil de leurs créateurs.