Les portes sont déjà ouvertes… 1

Ce n’est donc pas la peine de les enfoncer ! Évidemment, ne comprendront que ceux qui connaissent ce dicton… 💡 

Je me suis intéressée à la sagesse populaire et à bouger les angles de vue.

Ici, bien entendu, aucune vérité, mais des propositions d’interprétation et d’extrapolation.

A force d’entendre ces dictons, ils ont un peu perdu de leurs sens, et peut-être même, ont-ils été détournés de leur sens premier ?

Et si, en fait, il était judicieux de les vivre au 1er degré ???

C’est en forgeant qu’on devient forgeron

Dans  notre société raisonnable (dans le sens qui raisonne), une chose essentielle a été oubliée. La pratique !

Les diplômes sont recommandés et recherchés, au point que certaines personnes en viennent à penser qu’ils sont la seule voie de réussite, ou la seule condition d’une vie réussie : être diplômé(e) et apprendre semblent être devenus des notions inséparables.

Le QI a longtemps été la seule référence de l’intelligence d’une personne jusqu’au QE (quotient émotionnel), qui, tout en élargissant les cases, est encore un moyen intellectuel de catégoriser et donc de raisonner.

Et on s’étonne du nombre de personnes tétanisées dans leurs choix de vie, malgré toute leur intelligence ! Elles ont vu et revu par avance toutes les possibilités… dans leurs têtes !

Or, pour vérifier la véracité des théories, à un moment donné, il s’agit de se lancer dans du concret, de faire, de matérialiser par des actes.  Un concret où, bien souvent, ce qui avait été imaginé au départ, dévie légèrement voire carrément de l’imaginaire.

Maintenant, si on se rapprochait du forgeron… ➡ 

La confiance, la force, la faculté d’adaptation, la joie etc. ne se travaillent pas que dans la tête, ne s’apprennent pas dans des grandes phrases. Je dirais même que c’est plutôt le contraire. Que dit  la tête ? Que vous manquez de confiance, que vous n’aurez pas la force, que vous ne pourrez pas vous adapter, que la joie n’est pas faite pour vous et qu’elle est dépendante de vos conditions de vie.

J’ai même envie de poser les questions : qui, dans votre tête ? Votre mère ? Votre père ? Votre prof ? Et c’était quand ? Hier ? L’an passé ? Quand vous aviez 6 ans ?

C’est encore la tête accompagnée de ses idées reçues (de qui ?), qui pousse à croire qu’une personne confiante ne doute jamais ; que le changement et la stabilité ne font pas bon ménage ;  qu’une personne joyeuse (véritablement, pas en façade) ne souffre pas ; qu’une personne forte n’a aucune faiblesse…

Sur quoi se base-t-elle ? Sur le vécu, c’est-à-dire sur une interprétation (et non une vérité) du passé… Sur une projection, à savoir sur quelque chose qui n’a jamais existé.

Pour apprendre ce à quoi vous aspirez tant, il vous faudra les vivre ! 😀 

Pendant un temps, ce ne sera pas facile, voire apeurant car vous n’allez pas y croire.

On s’en fout : les croyances sont le problème de la tête… Vous n’êtes pas obligé(e) de l’écouter…

Plus vous poserez des actes de confiance sans savoir si cela va fonctionner, plus vous utiliserez vos « faiblesses » comme tremplin, plus vous vivrez des situations déstabilisantes qui stimuleront votre adaptation, plus vous sourirez, plus vous forgerez un état d’être auquel vous aspirez…

En fait, plus vous sortez de votre zone de confort, plus vous avez des chances d’évoluer vers une version de vous-même en phase avec « qui vous êtes vraiment » aujourd’hui.

Chaque acte pose des fondations que la tête va bien être obligée de croire à un moment ou à un autre : vive la plasticité du cerveau… 😉 Car, autant une idée peut être niée, car elle reste virtuelle, autant un fait vécu et vu concrètement est difficile à contourner.

Soupirs… Je sais, certains vont encore trouver le moyen d’interpréter (encore la tête) leurs actions en les niant. J’ai fait ceci grâce à…, à cause de…

Alors posez-lui des questions à votre tête : quand vous avez peur de parler à untel sous prétexte qu’il risque de réagir comme ceci, ou qu’il va penser cela, avez-vous un élément concret présent (pas dans ses réactions passées) qui donne des arguments à votre peur ? Oui, évitez la discussion. Non, go !

J’ai souligné le mot concret car il est la clé : les « si », ou « il (elle) pourrait », ou « il (elle) a déjà », ne sont pas du concret. Ce sont, ou des projections, ou des souvenirs…

Et si on cessait de dire : je dois travailler la confiance, l’adaptation etc.

Si on remplaçait par : je choisis de forger ma confiance, en la vivant à ma vitesse et comme je peux dans l’instant T… Avec la notion du temps que l’on passe sur l’ouvrage, à peaufiner les angles et les rondeurs, à corriger les fois où on a « ripé », à prendre soin de l’ouvrage, à lui donner vie.

Devenons forgerons… Que décidez-vous de forger avec patience et amour ?

Patricia VERNERET

Coach de vie, formatrice, auteure

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