Certains s’interrogent sur le sens de leur vie presque dès la naissance. La curiosité et l’ouverture à « autre chose » peuvent initier ce mouvement intérieur. Parfois cela nait de l’incompréhension de ce qu’ils peuvent voir autour d’eux : le monde est-il fou ?
Pour d’autres, c’est plus tard dans leur cheminement.
Un événement difficile à vivre, une rupture, un changement de travail, une nouvelle déstabilisante, une information. Des points de bascule provoquent un arrêt du temps qui court sans queue ni tête.
Cet arrêt propose ou pousse à s’interroger sur le sens de sa vie à travers le sens de ses choix.

A quoi bon ?
Ainsi nos vies nous mènent d’expériences en expériences, de prises de conscience en prises de conscience… qui parfois viennent se contredire !
On peut aussi se trouver décalé.e par rapport à son entourage.
On peut se désespérer : quoique je fasse, rien ne bouge autour de moi !
Alors on regarde autour de soi et on peut désespérer de l’état du monde. De sa lenteur apparente.
Pourquoi bosser aussi dur si c’est pour finir tellement fatigué.e que dès la retraite arrivée, on passe de l’autre côté ? Ou bien on survit à peine avec si peu de moyens financiers…
Pourquoi s’investir autant dans la famille (sacrifice de sa vie personnelle), dans l’écologie, dans des causes diverses avec aussi peu de résultats probants ?
Comment trouver du sens quand tous nos efforts mènent à une perte de sens ?
Ici, un élément essentiel a été oublié : les résultats ne sont pas le sens.

Porte d’entrée
Qu’importe la porte d’entrée qui mène à s’interroger, il me semble que tout un chacun a cette possibilité qu’il peut saisir ou pas. De toute façon, si elle est ignorée, elle repointera le bout de son nez au fil des expériences.
J’interroge l’Univers sur le sens de ma vie ou bien est-ce à moi de lui donner du sens ?
C’est peut-être de là que vient une recherche sans fin.
Quand nous nous interrogeons sur le sens de nos vies, nous attendons bien souvent des réponses à l’extérieur de nous : amis, famille, société, Dieu et pourtant.
N’est-ce pas notre regard porté sur les choses qui leur donne du sens ? N’est-ce pas nos expériences et le regard que l’on porte sur elles qui leur donnent du sens ?

Le sens de la vie
La Vie, le sens de la Vie… quand on regarde le vivant autour de soi, c’est grandir, pousser et se transformer.
Nous avons souvent l’impression de vivre des hauts et des bas… Imageons les cycles par des cercles. Vus de face ils donnent la sensation de monter et descendre. Vus d’en haut ni début ni fin, juste l’impression de bouger et de transformer…
Ce sont toutes les expériences vécues qui nous font grandir, parce que nous avons senti, ressenti, gouté. Nous pouvons passer des sens au sens !
Parfois, nous avons souffert puis transformé ces souffrances en lumière.
Bref la vie demande à être vécue… bien au-delà d’être pensée.
Qu’est ce qui nous pousse parfois à vouloir l’arrêter en voulant la contrôler ? Alors qu’en fait, l’arrêter c’est aller contre le sens de la vie.
Je me sens impuissant.e
Tellement de confusions !
Quand vient le moment où le sens de notre vie semble s’éclairer, paré de toutes les couleurs de nos recherches… toutes les planètes semblent alignées ! A l’intérieur comme avec l’extérieur, nous ressentons une cohérence.
Et nous voulons partager cette nouvelle avec le monde entier : faites comme moi, ça marche !
Et là c’est la déception. Ben oui, nous sommes tous différents à des moments différents de notre existence et de notre évolution. Nous n’avons pas envie de suivre les mêmes chemins.
L’égo veut réveiller les autres… belle erreur ! Car le cœur laisse la place au temps nécessaire à nos transformations.
Nous mélangeons notre évolution personnelle avec : c’est comme cela que tout le monde doit évoluer !
Nous confondons morale et règles mentales avec évolution.
Nous confondons projections avec possibilités réelles.
Dans la réalité, qu’en savons-nous ?
Mais alors, tout ça pour ça ? Tout ça pour quoi ?
Connaissez-vous l’expérience des 100 singes ?
« Une espèce de singe, le macaque japonais, a été observée à l’état sauvage sur une période de 30 ans. En 1952, sur l’ile de Koshima, des scientifiques nourrissaient les singes avec des patates douces crues en les jetant sur le sable. Les singes aimaient le goût des patates douces, mais trouvaient leur saleté déplaisante.
Une femelle âgée de 18 mois, appelée Imo, commença à laver les patates dans un ruisseau tout près. Elle enseigna ce truc à sa mère. Leurs compagnes de jeu apprirent aussi cette nouvelle façon de faire et l’enseignèrent aussi à leur mère.
Entre 1952 et 1958, tous les jeunes singes apprirent à laver les patates douces remplies de sable pour les rendre plus agréables au goût. Seuls les singes adultes qui imitèrent leurs enfants apprirent cette amélioration sociale. Les autres singes adultes conservèrent leur habitude de manger des patates douces sans les laver.
À l’automne de 1958, un certain nombre de singes de Koshima lavaient leurs patates douces – leur nombre exact demeure inconnu.
Supposons que lorsque le soleil se leva un matin, il y avait 99 singes sur l’île de Koshima qui avaient appris à laver leurs patates douces. Supposons encore qu’un peu plus tard ce-matin-là, un centième singe apprit à laver les patates.
Et la chose arriva !
Ce soir-là presque tous les singes de la tribu se mirent à laver les patates douces avant de les manger.
La chose la plus surprenante observée par ces scientifiques fut le fait que l’habitude de laver les patates douces fit alors un saut au-dessus de la mer… Pour rejoindre des colonies de singes habitant d’autres îles ainsi que la troupe de singes de Takasaki yama sur le continent qui commencèrent aussi à laver leurs patates douces.
C’est ainsi que le macaque japonais a été surnommé le « laveur de patates »
Inconscient collectif
Cette expérience démontre qu’une prise de conscience à un endroit vient nourrir l’inconscient collectif.
Et si c’était aussi cela le sens de l’humanité : les expériences de chacun viennent nourrir, enrichir l’inconscient collectif de toute l’humanité…
Toutes nos expériences participent à l’évolution, quelle que soit la forme que cela prend.
Il y a le sens que le mental veut donner aux expériences : ce que j’en comprends et comment je le relie à ce que je connais déjà.
Et il y a le sens-la direction que l’on prend quand on écoute ce qui est juste pour Soi. Pas pour son voisin, pour Soi.
Et là, au début, on n’y comprend rien car c’est le « jamais vécu » qui s ‘annonce.
Le sens de la vie, c’est sauter sans parachute et peut-être bien voir émerger une ressource totalement inconnue en soutien !
Et alors notre vie prend une direction que l’on n’avait même pas osé imaginer…
Et bien souvent, c’est une fois l’expérience passée qu’elle prend tout son sens !
Le sens que je donne
N’oublions pas que nous interprétons les évènements que nous vivons.
Personnellement la sensation d’une perte de sens arrive régulièrement puisqu’à chaque évolution intérieure importante, une perte de repère est impossible à éviter.
Alors, en attendant qu’un nouveau Moi solide émerge de cette période d’instabilité et de « chahut âge », je vais chercher tout ce qui est beau. Ce qui fait du bien à mon cœur, à mon âme.
Tout ce qui va provoquer de la joie de voir le beau pour me donner une énergie porteuse qui va m’aider à passer ce cap le plus sereinement possible… un cap difficile mais nécessaire.
Dans lequel, immuablement, j’ai des choix à faire et des nouveaux actes à poser…
Patricia Verneret
Coach de vie, formatrice, auteure
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