S’émerveiller… Qui pourrait se traduire par ouah !
Un regard, une fleur, une saveur, une rencontre viennent de toucher une partie de nous qui ne s’y attendait pas : l’émerveillement est toujours accompagné d’une sensation d’heureuse surprise.
Espace intérieur
Suivie d’une autre sensation : l’espace intérieur est touché et semble s’expanser. Le cœur vient d’être bouleversé par ce que le mental n’a pas encore saisi. Cette sensation semble se diffuser dans notre corps et invite à la savourer. Quelque chose en nous jaillit jusqu’au sourire ! Celui-ci vient des profondeurs de notre être sans raison aucune… encore.
Cette capacité naturelle, enfant, parce que tout est nouveau, s’émousse avec le temps, usée par les routines faites d’automatismes. Les « je sais », « je me connais », « je suis comme ça », « on ne change pas ! ». Par un éloignement d’avec ses rêves. Par un emploi du temps tellement chargé que l’espace pour s’émerveiller diminue jusqu’à cesser d’exister. Par une consommation tellement effrénée de tout et n’importe quoi, sans réelle envie, que savourer le « rien » ou revenir à l’essentiel s’apparente à une perte de temps.
Car non, ce n’est pas un moment productif extérieurement… le temps c’est de l’argent !
C’est un moment d’intériorité induit par « l’extérieur » dont on ne sait pas qui donne, qui reçoit, ni où cela mène.
Cultiver sa part d’émerveillement, c’est…
Garder la lumière intérieure même quand le ciel s’assombrit : pas facile mais pas impossible !
Garder l’esprit ouvert aux rencontres entre les réalités sensibles au-delà des égos déplacés de leur fonction initiale.
Maintenir le cœur ouvert à la beauté qui se dégage de tout quand on sait la regarder.
Ouvrir son regard et son écoute aux subtilités du vivant qui pétille jusque dans le regard de celui ou celle sur le départ.
L’émerveillement invite à l’exploration et rappelle qu’une seule vie ne suffit pas à faire le tour du vivant et de son vivant.
Se fermer… ferme la porte à l’émerveillement.
Restons ouverts ! Un monde de dualité propose des différences à expérimenter : aucune obligation de les vivre en mode « duel » !
Découvrir les merveilles autour de Soi
S’émerveiller implique
D’apprendre à communiquer avec nos parties sensibles, pour ne rien perdre des histoires qu’elles nous racontent.
D’apprendre à entrer en relation-communiquer avec l’autre au-delà des mots raisonnés.
De savoir écouter le silence sans chercher à le traduire.
De poser son attention sur ce qui semble petit, mais qui pourtant, a la puissance de tout métamorphoser sur son passage.
D’être attentif à son présent dans toute sa simplicité.
D’ouvrir des espaces dans le temps hors du temps.
S’émerveiller pour s’éveiller
S’indigner ouvre au changement. S’émerveiller maintient un haut degré d’énergie vitale essentielle au changement. On ne peut s’émerveiller que du nouveau ! Et le nouveau est partout autour de nous quand on sait le voir…
La voie s’ouvre par la réceptivité à ce qui est invisible au mental mais perceptible à la sensibilité.
L’émerveillement vient de changer quelque chose en moi, en touchant un je ne sais quoi… et je ne l’ai pas vu venir ! Il a ouvert mon cœur par surprise mais avec douceur et dans la joie.
Vos commentaires sont les bienvenus !