Prendre soin de soi*

« La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. »

Cette définition est celle du préambule de 1946 à la Constitution de l’Organisation Mondiale de la santé (OMS). Elle n’a pas été modifiée depuis 1946.

Cette définition (merci Yves ! 🙂🙏 ) m’a surprise et ravie ! Ainsi, cette organisation spécialisée voyait déjà à cette époque, la santé comme étant indissociable de la globalité de l’être humain.

Il semblerait que beaucoup de « soignants », quels que soient leurs idéaux et certitudes l’aient un peu oublié, non ?

Et, peut-être, beaucoup d’entre vous ne l’ont jamais entendue ?

Cela pourrait expliquer le peu de cas que chacun fait de son « intérieur »…

Il semblerait que la santé devienne une affaire importante uniquement lorsqu’on la perd et que le physique est empêché de se mouvoir.

Doit-on attendre d’être dans le mur pour se voir et prendre soin de soi ?

Peut-être seules la maladie et les blessures parviennent-elles à briser le mur de l’indifférence envers soi ? Elles obligent à prendre soin de soi… Est-ce parce que la douleur ou l’incapacité oblige à l’immobilité que cela devient possible ?

Cette immobilité oblige d’ailleurs à recevoir des soins des autres…

Beaucoup de personnes, après un arrêt complet et forcé et face à la conscience d’un adieu définitif à leurs vies, changent leurs façons de vivre pour mieux profiter de ces instants précieux auparavant ignorés et remis au lendemain. Ils décident de prendre du temps…

Et si l’on tentait une autre approche ?

Peut-être, au lieu d’attendre le réveil à soi par la souffrance, peut-on cultiver sa santé :

  • En prenant soin de son corps : lui lancer des challenges pourquoi pas, mais en l’écoutant quand il dit stop !
  • En prenant soin de ses sentiments ou ses émotions : les laisser vivre et les accepter comme inhérentes à la nature humaine.
  • En étant généreux certes, mais sans oublier une personne essentielle : soi ! Imaginons un puits plein d’eau. On tire l’eau, mais à un moment, quand il n’y en a plus, on arrête ! Et on attend patiemment que la nature le remplisse à nouveau pour qu’il puisse « donner » à nouveau. L’idéal serait, dans cet exemple, de prendre de l’eau raisonnablement et de privilégier une circulation constante : les entrées et sorties se font de manière juste et équilibrée.

Je laisse à chacun le soin de transposer cela à soi, à sa vie.

Quand on attire l’attention sur le fait de penser à soi, on entend souvent : « Mais c’est égoïste ! » Sauf que l’égoïsme consiste à ne penser qu’à soi. La véritable générosité serait de n’oublier personne, y compris  soi : penser à soi et aux autres ou penser aux autres et à soi…

  • En posant des temps de réceptivité : lorsque le mouvement se fait toujours de l’intérieur vers l’extérieur, on ne sait plus ni recevoir, ni profiter de sa vie en étant toujours dans l’action… Et l’on s’étonne des tensions dues à la fatigue et/ou aux pensées du style « le monde est égoïste ou difficile etc. ».

La posture de ne pas savoir recevoir, empêche l’autre de donner.

Et au moment des comptes, lorsqu’on est épuisé au point qu’on a besoin de l’appui de l’autre (quand on arrive à l’admettre !), la relation ne le permet plus, puisqu’elle a toujours été à sens unique. Le mouvement fortement axé vers l’extérieur empêche l’inverse. Le besoin crée une sorte d’aspiration vers l’intérieur et oblige à une résistance. Dans les 2 cas il n’y a pas de partage ou d’équilibre, mais de trop fortes marées empêchant la libre action de la personne en face… et un difficile retour en arrière pour les 2 acteurs de l’histoire.

  • En arrêtant de ressasser : le temps consacré à ces pensées est long. Il est d’ailleurs souvent exclusivement réservé aux pensées d’auto-flagellation, en comparaison aux instants de bonheur que l’on oublie de vivre pleinement, en prenant du temps, et qui du coup s’oublient tout aussi vite.
  • En écoutant et en suivant ses ressentis plutôt que d’essayer de faire plaisir à l’autre : les véritables amitiés ou amours font fi de ce que l’on fait !
  • En vivant sa vie et non celle des autres, l’harmonie intérieure ressentie, ne pourra qu’être contagieuse !
  • En étant « actif » quand on en a envie, et « passif » quand on en a envie, on respecte le mouvement naturel de la vie. Et on prend le temps de recharger ses batteries.

Moins il y aura de tensions physiques, mentales et émotionnelles, plus « le capital santé » sera préservé.

Plus on apprendra à « recevoir », plus on se nourrira et sera riche intérieurement, et plus ce que l’on donnera alors, sera riche et nourrissant pour l’autre.

Plus on prendra soin de soi, et plus on sera à même d’accueillir l’autre tel qu’il est et éventuellement prendre soin de lui.

Ben oui, une fois qu’on a de la considération et de la tendresse pour soi, pourquoi voulez-vous que cela s’arrête ? 😉 

Je sais, cela fait peur, car si on prend soin de soi, cela veut dire que l’on va commencer à s’aimer… 🙂 

Et si la santé finalement dépendait aussi d’une grande présence à soi ?

Patricia Verneret
Coach de vie, formatrice, auteure

*Définition Larousse : « prendre soin de quelqu’un = s’en occuper, veiller sur lui »

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